Vers de nouveaux horizons !

L’horizon ne se déplace pas sans nous.

Le 27 août 2018, je partageais ma première vidéo d’un voyage avec mes amis. Je venais d’investir dans mon premier appareil photo à caractère professionnel, pour matérialiser mon grand lancement en auto-entreprise. À l’issue de ce voyage, mes amis et moi nous sommes gravés à l’encre sur la peau « Ciao », que j’ai à présent sous la nuque. Mon premier tatouage pour marquer à jamais ce séjour en Sicile. Ces quelques lettres utilisées en italien pour saluer, dire bonjour, réappropriées dans notre langage courant familier pour se dire au revoir. Parce qu’un début n’existe pas sans sa fin, et inversement. 

Le 7 juillet 2019, je créais ma toute première vidéo face caméra, dans mon salon. Il m’aura fallut un an pour que tout soit « parfait » pour démarrer. Une bonne caméra, de jolies lumières de fond, un éclairage au semblant professionnel et 30 jours à vloguer chaque jour dans le vide, pour me familiariser avec la caméra figée sur moi. Pour que notre rencontre soit la bonne, créer un lien fusionnel. Accepter de me voir, de m’entendre, et de vivre avec chaque nouveau jour qui passe, dans le miroir, dans le reflet de l’objectif et tout le long de chacun des montages vidéos réalisés. Et ce, pendant plus de 3 ans et demi maintenant, plus de 291 vidéos partagées. Soit l’équivalent très approximatif et arrondi d’une vidéo tous les 5 jours pendant 3 ans et demi. 

Des voyages des aventures, des expériences, de l’enseignement et surtout de l’apprentissage. Parce qu’enseigner est ce qui m’a le plus appris. Des conseils, des tutos, des vlogs, d’autres voyages, des récap’ de fin d’année, des aventures supplémentaires, des rencontres et souvenirs. Des tendances et expérimentations pour développer ma visibilité, des incompréhensions, questionnements, des miniatures dégueulasses, des vidéos sur-cotées par mon manque d’expérience, d’autres sous-cotées pour le temps et l’énergie qu’elles ont puisé. A peine une création partagée, que j’ouvre aussitôt un nouveau tiroir pour créer la prochaine. Et c’est comme ça que la vie s’enchaîne.

Aujourd’hui, ce sont toutes ces choses qui m’ont permis de réunir 50k personnes sur ma chaîne YouTube depuis quelques jours seulement. Avec le temps et mes différentes audiences développées sur chaque plateforme, je ne prête plus réellement attention aux chiffres, enfin beaucoup moins, parce qu’ils vont et viennent. Les chiffres ne sont pas représentatifs du contenu ni du travail fourni, ni pour moi ni pour chaque créateur que vous croiserez sur les réseaux. Les chiffres deviennent des nombres, les nombres deviennent une ombre.

Mes audiences aujourd’hui ne signifient pas que mon travail est plus qualitatif qu’avant. Et si elles venaient à disparaître du jour au lendemain, ça ne signifierait pas non plus que mon travail ne vaudrait plus rien. Tout est question d’ombre et lumière.

Ma visibilité aujourd’hui est un rayon de lumière sur mon travail passionnel, acharné et innarrêtable, sur mon envie insatiable d’évoluer. Parfois mes créations rayonnent, parfois elles sombrent. Toutes ces différentes réalisations et expérimentations m’ont conduit ici aujourd’hui, m’ont permis de savoir ce qui me plaît et ce qui me plaît moins, ce qui me construit et ce que je sacrifie, ce qui me fait vibrer et ce qui me pétrifie.

Ce nouveau pallier me fait prendre du recul, je sais et je vois qu’il y a une dissonance entre ce que je partage et ce qui m’inspire réellement, ce que j’aspire à partager. Probablement une crise de la cinquentaine ? (rires).

Alors je remets en question beaucoup de choses sur cette chaîne. Comme l’envie de lui donner une nouvelle direction. Non plus celle qui pourrait plaire, mais la mienne. Plus me recentrer sur l’histoire de mes vidéos, créer des choses simples mais qui ont du sens. Nettoyer ce beau bordel pour laisser place à la l’authenticité, pouvoir si je le souhaite, embarquer la caméra juste pour discuter. Partager sans que ce soit parfait, parce que ça ne le sera jamais.

J’aimerais que chaque nouvelle vidéo devienne un rendez-vous, que vous n’ayez plus à filtrer dans les thématiques et sujets. Que vous soyez simplement là pour me voir ou m’entendre parler. Découvrir mes réalisations et vous laisser transporter. Que mes vidéos soient une porte d’entrée, vers l'histoire que je me crée.

Bref, comme l’envie de dire « Ciao » à mon contenu.
Non ce n’est pas la fin, loin de là vous l’avez compris. Au revoir à certains contenus, bonjour à de nouveaux.
Probablement un nouveau départ. J’ai envie de pouvoir partager tout ce qui me passe par la tête, tout ce qui fait partie de mon quotidien, ce qui me construit, comme un blog, version vidéo. Sans avoir à attendre les grands voyages ou les plus belles aventures pour en faire une vidéo. Parce que je pense que les belles histoires à raconter, se cachent un peu partout dans notre quotidien.

Et aujourd’hui c’est cette belle histoire que j’ai envie de mettre en lumière. Celle que vous suivez et en laquelle vous croyez depuis peu pour certains, plus de 3 ans pour d’autres.

Un grand MERCI à ceux qui suivent cette aventure sous tous ses visages, toutes ses formes, qui font partie des 50k. Vous n’êtes pas de simples chiffres, vous faites partie d’un nombre, d’un ensemble, un regard, de l’attention, du sens et de la lumière sur mon monde.

La route est encore longue, mais qu’elle est belle ! Je l’apprécie même quand elle est étroite, quand elle grimpe et jusque dans ses virages les plus escarpés. N’oublions pas que le plaisir de la montée ne se trouve pas seulement au sommet, car il est loin, mais dans l’idée que ce même chemin peut nous permettre si on le décide, de dévaler la pente à pleine vitesse comme si on s’envolait. Parfois il suffit de se retourner pour s’apercevoir que la vue est belle, avoir conscience de notre liberté.

Comme sur cette photo prise par @marinecoursac, aujourd’hui mon monde prend de la hauteur. Pour mieux voir vers de nouveaux horizons.

Merci ❤️

Nicolas.

PS : Si vous avez lu tout ça, faites-moi signe en commentaire pour me montrer que vous avez trouvé cette bouteille jetée dans la mer.